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Nishimura Kei |

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Nishimura Kei» Admin Hiboude ♥ Haru's
Nishimura Kei
That's my job : Infirmier
That's where I live : Uetani
Juste une photo de toi : Nishimura Kei |  0Eqrd1n

Lun 25 Sep - 17:03


Nishimura
Kei
Nishimura Kei n'est pas son vrai nom. En réalité, il s'appelle Hoshikawa Kousuke Il a changé de nom avant son arrivée sur l'île pour échapper à son oncle Son oncle, qui avait toujours des soucis d'argent, a organisé l'assassinat de ses parents pour récupérer tout l'argent. Il n'en a eut qu'une partie, le reste allant à Kei Dans un excès de folie, son oncle a tenté de l'assassiner à son tour Kei a encore des cicatrices sur le corps C'est un policier qui l'a aidé à changer d'identité et c'est aussi lui qui lui a parlé de l'île Il ne parle pas beaucoup de ses parents, ou de sa vie avant l'île. Mais lorsqu'on lui demande, il ne fait que réciter l'histoire d'un autre Ne plus porter son nom de naissance lui manque. Ses parents encore plus Il adore les boissons chaudes Il n'aime pas quand il fait trop chaud. Il préfère l'hiver, même s'il est frileux Il n'aime pas être le centre d'attention Il n'a pas l'impression de vivre sa vie, mais plutôt celle d'un autre Il n'arrive pas à oublier son passé. Et il arrive encore moins à se supporter sa nouvelle identité. Il la subit, il la voit comme une chose négative, plutôt que comme un renouveau Il lui arrive souvent d'avoir des cauchemars De ce fait, il n'est pas du genre à dormir beaucoup +++

Carte d'identité

Lieu de naissance : Osaka
Date de naissance : 09/09/1991
Âge : 26
Nationalité/origines : Japonaise
Métier : Infirmier
Situation amoureuse : Célibataire
Orientation sexuelle : Bisexuel
Groupe : Lost soul
Signe(s) distinctif(s) : Plusieurs cicatrices sur le corps ; les plus marquées étant celles sur sa nuque et le haut de son dos
Célébrité : Iwata Takanori (Sandaime J Soul Brothers)

Calme Frileux MéfiantSouriant A l'écoute Maniaque Discret


Histoire

Assis sur un petit tabouret en face de l'homme âgé, le jeune infirmier passait lentement le bout de tissu autour de son poignet alors qu'il l'écoutait parler, un léger sourire aux lèvres. L'homme semblait vouloir se confier – l'infirmier provoquait généralement cet effet – et lui racontait les plus grandes péripéties de sa vie avec plus ou moins d'émotions. Et il parlait, parlait et parlait encore, comme s'il avait trouvé une soudaine inspiration. Et lui l'écoutait encore et encore, le même sourire toujours posé sur ses lèvres fines.
« Et toi mon petit ? », demanda soudainement son patient, « Quelle est ton histoire ? », son sourire avait disparu et il le regardait comme s'il savait – alors qu'il n'avait aucun moyen de savoir.
Kei ne perdit pas son sourire, et termina son bandage dans le plus grand des silences, jusqu'à ce que ses lèvres décident de s'écarter. « Je n'en ai pas vraiment »


Ces mots-là n'étaient pas un mensonge.
Nishimura Kei n'avait aucune histoire. Il n'avait aucun passé, aucun réel ancrage dans le monde. Il pouvait même être considéré comme un nouveau né, étant donné qu'il vit le jour en 2011.
Nishimura Kei était, en réalité, Hoshikawa Kousuke.
Et Hoshikawa Kousuke, quant à lui, avait une histoire. Un passé. Un point d'ancrage dans le monde. Des racines. Des liens.

Kousuke était né le 9 septembre 1991 à Osaka.
Son père, Naoto, était à la tête d'une grande entreprise pharmaceutique dans le pays, et sa mère, Yukie, était une danseuse étoile de talent connue pour son élégance et sa sensibilité. Et ces trois-là formaient une famille harmonieuse, et presque parfaite. Le petit était chouchouté et aimé. Plus qu'il ne le sera jamais.
Après sa naissance, sa mère décida de mettre sa carrière en pause, voulant se concentrer exclusivement sur l'éducation de son enfant. Elle voulait être là pour lui tous les jours de sa vie. Elle voulait le bercer, l'embrasser, l'enlacer, le choyer. Elle voulait être présente, et sa carrière était bien moins importante que lui.
Son père, lui, avait bien évidemment continuer à travailler. Il était un acteur important de son entreprise et si elle fonctionnait aussi bien, c'était uniquement grâce à lui et à la sueur de son front. Il ne lâchait rien et donnait le maximum de lui-même pour l'atteindre. Il voulait ce qu'il y avait de meilleur pour sa famille alors il travaillait dur pour l'obtenir.
De ce fait, Kousuke était plus proche de sa mère que de son père. Cela ne l'empêchait pas d'aimer ce dernier. Ils passaient aussi pas mal de temps ensemble, principalement les dimanches après-midis. Son paternel avait un point d'honneur à consacrer cet après-midi là dans la semaine à son enfant. Il refusait tout rendez-vous ou déplacement professionnel les dimanches. Ceux-ci, ils étaient consacrés à son fils, et personne ne le fera changer d'avis.
Le reste de la semaine, Kousuke la passait en compagnie de sa mère. Elle le quittait rarement. Elle était toujours là. Elle le regardait jouer dans le jardin, assise sur une couverture un doux sourire aux lèvres. Elle se tenait à ses côtés lorsqu'il décidait de rester à l'intérieur et de lire un livre ou de regarder la télévision. Elle était présente quand il s'endormait, veillant à ce qu'il soit bien couvert. Tous les deux étaient proches, et complices.
Et quand sa mère était malencontreusement absente, il passait sa journée avec le majordome, Toshiharu. Un homme d'une quarantaine d'années qu'il considérait comme un membre de leur famille. Il était doux et sévère à la fois. Plusieurs fois il l'avait réprimandé de ne pas aller trop loin dans le jardin. Plusieurs fois il lui avait dit de ne pas toucher à ce vase sur la table du salon, héritage sacré de la famille de sa mère.
Il y avait aussi le cuisinier, mais il ne lui parlait pas vraiment. Il en était de même pour le jardinier et la femme de ménage, qui étaient généralement que de passage. Toshiharu vivait sur place, avec eux.
Et il était difficile pour une personne extérieure de voir où était l'ombre au tableau dans ce dessin fabuleux qui se dressait à chaque fois que la famille était réunie. Et pourtant, elle était bien là. Et cette ombre, cette tâche sombre dans le coin dont émanait une noirceur infinie avait un nom : Yukihiro, le frère cadet de sa mère.

Yukihiro était un bon oncle. Pour Kousuke, du moins. Il ne comprenait pas les choses de la même manière que les adultes et de ses petits yeux d'enfant, Yukihiro était fabuleux.
Son oncle était à la tête d'une petite entreprise de textile dans une ville voisine. Il avait une femme et une belle voiture. Il avait une belle maison, lui aussi – mais plus petite que la leur. Il avait toujours de beaux vêtements et de beaux bijoux. Et sa femme était toujours habillée avec des tissus de grandes valeurs.
Malheureusement, Yukihiro avait un vice. Un terrible vice. Une addiction malsaine dans laquelle il s'engouffrait toujours un peu plus. L'on pouvait même dire qu'il en possédait deux : l'argent, et le jeu. Mais les deux étant liés...
Il adorait jouer et parier son argent. Chaque week-end, il le passait à dépenser ce qu'il venait de gagner dans le jeu. Parfois il gagnait mais souvent il perdait. Et souvent, il se retrouvait avec plus rien dans les poches. Alors il baissait la paye de ses salariés pour moins dépenser de ce côté-là, ou bien il augmentait le prix de ses produits. Ou bien encore les deux. Il était avide de pouvoir et surtout d'argent. Sa femme ne disait jamais rien et la raison de ce silence était encore inconnue à ce jour.
Pour réussir à s'en sortir parfois, il manipulait sa sœur. Il lui demandait souvent de lui prêter de l'argent, lui disant que ce serait la seule et unique fois qu'il le lui demandait. Qu'il voulait rembourser sa dette et être tranquille. Qu'il avait appris sa leçon. Mais il n'apprit jamais rien. A chaque fois, sa sœur acceptait, et lui donnait. Elle avait même accepté de vendre ce sublime vase que Kousuke avait failli cassé plusieurs fois pour que son frère puisse en récupérer l'argent. Elle n'arrivait jamais à refuser. Elle voulait aider son frère et elle ne voulait pas qu'il soit sans le sous à cause d'elle. Alors elle donnait. Donnait. Et donnait encore.
Et Yukihiro prenait. Prenait. Et prenait encore.
Et à chaque fois, il en demandait toujours plus. Parce que la fois précédente, ça n'avait pas été assez. La fois précédente, l'argent donné par sa sœur n'avait pas été suffisant pour combler ses dettes.
Et à chaque fois, Yukihiro était le sujet de dispute entre Yukie et son mari. Ce dernier ne supportait plus son comportement immature, répétant inlassablement qu'il devait grandir et apprendre à se gérer tout seul. Qu'il devait arrêter de compter sur elle car elle avait une famille dont elle devait s'occuper. Et quand cela arrivait, et que Kousuke était près de ses parents quand cela arrivait, il se mettait à pleurer. Il détestait quand ses parents se disputaient. Il détestait les entendre crier et s'engueuler. Il détestait quand ils se faisaient la tête.
Il était trop jeune à ce moment-là pour réellement comprendre. Pour comprendre que son oncle séparait ses parents. Pour comprendre que c'était à cause de lui qu'ils se disputaient. Pour comprendre qu'il abusait et en demandait toujours trop à Yukie. Il était bien trop jeune pour tout cela.

Et ce malheureux spectacle se répéta de nombreuses fois. Yukihiro ne changea jamais, préférant pariant son argent plutôt que de le mettre de côté. Il dépensait sans compter, achetant tout, même les choses dont il n'avait pas besoin. Il sombrait un peu plus, allant jusqu'à acheter des actions en bourse. Par chance, certaines lui apportaient gros parfois. Alors que d'autres lui faisait perdre un peu plus d'argent.
Vint alors un jour où Yukie comprit. Elle comprit en entendant son frère lui demander une énième fois de lui prêter de l'argent. Elle comprit en l'écoutant lui sortir les mêmes excuses habituelles. Elle comprit. Et elle refusa. Elle refusa de lui prêter à nouveau de l'argent. Elle refusa de se laisser avoir une autre fois. Elle mit un terme à tout ça, lui annonçant qu'elle ne lui donnerait plus rien, mais qu'elle l'aiderait à s'en sortir. Elle lui conseilla de lâcher l'argent et d'essayer de se contrôler. Elle lui murmura qu'elle l'aimait, qu'il était son frère, son seul et unique et qu'elle ferait tout pour l'accompagner. Qu'elle ferait de son mieux pour lui faire remonter la pente.
Yukihiro n'en entendit rien, retenant simplement son refus. Ce jour-là, dans le jardin, il avait fait une scène. Il s'était emporté, accusant sa sœur de le laisser tomber au moment où il en avait le plus besoin. L'accusant de ne pas faire d'efforts pour l'aider alors qu'il répétait une nouvelle fois que ce serait la dernière fois qu'il lui demanderait de l'argent. Il la traita d'égoïste tout en insinuant qu'elle n'en avait rien à faire de lui. Et avant de quitter le domicile de sa sœur, il l'informa qu'elle venait de commettre une grave erreur.
Après cela, étant assez grand, Kousuke comprit enfin que le comportement de son oncle était inacceptable. D'ailleurs, il ne vit plus Yukihiro durant plusieurs mois.
Et probablement qu'il n'aurait jamais voulu le revoir.

Cette date, il ne pourrait jamais l'oublier : le 26 octobre 2005.
La journée avait été normale. Kousuke était allé à l'école, était rentré et avait fait ses devoirs, sa mère près de lui. Ils avaient ensuite passé le reste de l'après-midi au salon, l'un contre l'autre. Kousuke n'avait jamais caché son attachement à sa mère. Cela lui avait valu quelques remarques à l'école – on le traitait de bébé alors qu'il avait 14 ans – mais il s'en fichait. Sa mère était la femme la plus importante de l'univers et il ne cachait pas l'admiration et l'amour qu'il avait pour elle.
Son père rentra à la même heure que d'habitude et ils passèrent le repas du soir ensemble, à discuter de leurs journées respectives ainsi que d'autres sujets plus ou moins importants. L'ambiance avait été joyeuse. L'air avait été rempli de rires et de sourires. Kousuke baignait dans une chaleur apaisante et tellement addictive. Il adorait ce genre de soirées. Il adorait quand ils passaient leur repas ensemble et qu'ils parlaient joyeusement. Il adorait quand ils étaient tous les trois ensemble, tout simplement.
Hors ce soir-là fut la dernière fois qu'il put profiter d'un tel repas. Ce fut la dernière fois qu'il put observer le visage souriant de sa mère, et la dernière fois qu'il entendit le rire de son père. Ce fut la dernière fois qu'il les enlaça.
S'il avait su, peut-être qu'il en aurait profiter autrement. Peut-être qu'il aurait laissé tomber le repas pour rester dans leurs bras et savourer chaque seconde. Pour pouvoir s'imprégner de leur odeur et de la chaleur de leurs corps. Pour pouvoir se souvenir du parfum naturel de sa mère et de l'eau de Cologne de son père.
S'il avait su...

Ce soir-là, un homme de noir vêtu pénétra dans la demeure des Hoshikawa. Il ne fit aucun bruit – il avait la clé.
Ce soir-là, ce même homme s'infiltra sans un bruit dans le salon. Salon dans lequel son père se trouvait, installé sur le canapé devant tout un tas de documents concernant son entreprise.
Ce soir-là, son père fut tué. Une balle en plein cœur. Seul le bruit de son corps qui tombait sur le sol dans un bruit sourd résonna quelques instants, avant que le cri de sa mère ne fasse trembler les murs.
Ce soir-là, Kousuke dégringola les escaliers comme jamais auparavant, appelant sa mère à plusieurs reprises.
Ce soir-là, sa mère apparut soudainement devant lui, le visage pâle, le corps tremblant et les joues humides. Elle semblait blessée à la jambe, et lui n'arrivait pas à bouger. Il n'arrivait pas à comprendre. Cette fois, il n'était pas trop jeune. Il était juste perdu, et apeuré.
Ce soir-là, totalement prise de panique, sa mère le força à avancer, serrant ses bras comme jamais elle ne l'avait fait auparavant. Et en le poussant de toutes ses forces, elle lui ordonna de partir. De courir. Et de ne pas s'arrêter. Qu'elle le suivrait.
Et docilement, il l'écouta. Il commença à courir vers la porte d'entrée et se saisit de la poignée avant de se tourner pour vérifier que sa mère était bien là.
Mais elle ne l'avait pas suivi. Elle se trouvait toujours à la même place qu'avant. Alors il l'appela, l'implorant de le rejoindre. Il pensa même à faire demi-tour pour l'aider mais un homme apparut derrière elle.
Ce soir-là, la dernière image de sa mère fut celui d'un corps qui tombait sur le sol dans un cri étranglé.
Puis il sortit. Dans une poussée d’instinct de survie, il abandonna tout. Il ouvrit la porte et dévala une nouvelle fois les escaliers. Essoufflé, en pleurs et tremblant comme jamais, il observa les alentours.
Ce soir-là, il faisait nuit. Kousuke n'avait jamais vu le jardin de leur maison plongé dans une obscurité aussi épaise.
Effrayé, il voulut se retrancher dans un endroit qu'il connaissait. Il se faufila entre les arbustes qui décoraient la devanture de la maison, s'écorchant le visage, les bras et les jambes. Il s'y faufila jusqu'à être totalement enseveli sous les feuilles et là, il s'assit sur le sol. Il s'agissait de sa cachette préférée. Petit, il parvenait plus facilement à s'y faufiler. C'était là qu'il s'était toujours caché durant leur partie de cache-cache à trois.
Et sans doute qu'au fond, il espérait que tout cela ne soit qu'un mauvais rêve et qu'il se réveille, le visage de ses parents au-dessus de lui.
Ce soir-là, il passa la majeur partie de sa nuit derrière ces feuilles à attendre, recroquevillé sur lui-même. Des larmes silencieuses coulaient sur ses joues alors que son corps tremblait de tout son long. Il avait froid. Il se sentait seul. Et il avait peur. Il voulait voir sa mère, pour qu'elle lui murmure des mots tendres. Il voulait voir son père, pour qu'il le rassure par sa présence. Il voulait aller dans sa chambre, s'enrouler dans ses draps et ne plus en sortir.

Kousuke resta abrité par les buissons jusqu'au matin. Ce fut le jardinier qui arriva en premier et qui découvrit les corps. Ce fut lui qui contacta la police. Plusieurs fois il appela son nom mais Kousuke refusa de bouger. Trop tétanisé il craignait que cet homme ne l'attende. Alors il préférait rester là, et attendre.
Et il avait attendu. Il n'avait fait aucun bruit. Les policiers étaient arrivés, il avait réussi à distinguer leurs uniformes à travers les feuilles. Mais là encore, il n'avait pas bougé. Il ne savait même pas s'il bougerait un jour.
Il en fut contrait, néanmoins. Un jeune policier l'aperçut, se penchant maladroitement au-dessus des arbustes en criant qu'il l'avait trouvé. Il ne voulut pas bouger, se débattant contre ses mains qui essayaient de le ramener, avant de céder, trop épuisé pour lutter.
Il sortit de lui-même, et ce fut le même policier qui l'avait trouvé qui l'enroula dans une couverture chaude et épaisse. Ce fut lui qui l'accompagna jusqu'à l'ambulance où il se laissa examiner sans broncher.
Et ce fut à ce moment que son oncle arriva. Il n'était même pas soulagé de le voir. Il ne ressentait rien en apercevant sa silhouette dans la foule.

Son oncle, sous le chagrin, se laissa tomber sur le sol dans des pleurs un peu trop forts. Et Kousuke l'observait toujours. Yukihiro prononça le prénom de sa sœur en suppliant un agent de police de lui dire que tout ceci était un mensonge. Il demanda ensuite si Naoto s'en était sorti. Il demandait à voir les corps, expliquant qu'il ne pouvait pas croire que sa sœur et son mari étaient morts. Il demanda à voir le corps de Kousuke, hurlant qu'il était bien trop jeune pour mourir.
Avant que le même officier qui avait accompagné Kousuke vers l'ambulance ne lui dise que le garçon était vivant. Phrase qu'il prononça tout en le désignant du doigt.
Kousuke ne parvint pas à décrypter ce qui brilla dans le regard de son oncle. Mais lorsque celui-ci s'approcha et le prit dans ses bras, cela n'était plus important. Son corps trembla sous la force de ses pleurs et de ses cris désespérés. Son cœur martelait son torse à chaque battement, blessant un peu plus son corps alors qu'il appelait ses parents. Qu'il les suppliait de le rejoindre.

Kousuke partit alors vivre avec son oncle et sa tante. Ces deux derniers héritèrent d'une partie de la fortune de ses parents. Une partie seulement, oui. Le plus gros revenait à Kousuke, mais encore mineur, il n'avait pas encore le droit d'y toucher. Au fond, il s'en fichait. Car en réalité il n'avait plus rien. L'argent, il s'en fichait. Il avait toujours compris que ce n'était pas cela qui faisait son bonheur, mais ses parents. Ils avaient été sa source de bonheur durant toutes ces années, et on les lui avait enlevés.
Et chaque soir, avant de s'endormir, il les imaginait avec lui. Et chaque matin, c'était plus douloureux de voir que ce n'était pas vrai.
Ses nuits étaient perturbées. Il s'imaginait ses parents avant de dormir avec un sourire aux lèvres et pourtant dès qu'il fermait les yeux, il les voyait en sang et morts. Il revoyait le corps de sa mère qui tombait. Il n'avait pas vu son père mais son subconscient faisait bien le travail pour lui envoyer une image qui devait ressembler à la réalité.
Et chaque nuit, il se réveillait en hurlant, et en pleurs.
Et chaque nuit, il était seul pour affronter tout cela.

Yukihiro, dans un geste qu'il qualifiait de bon, décida de vendre tout ce qui était dans la maison après que les policiers aient fini d'inspecter les lieux. Les meubles, les vêtements et même des photos. Il mit tout à la vente. Kousuke récupéra quelques affaires mais ce n'était pas grand chose par rapport à la présence de ses parents. Tout le reste fut vendu et Yukihiro en récupéra les bénéfices.
Bénéfices qu'il ne mit pas de côté. Bénéfices qu'il dépensa à gauche et à droite, comme toujours.
Et un jour, il décida aussi de vendre la maison. Après tout, il n'en avait pas besoin, et elle pouvait lui rapporter beaucoup.
Ce fut la dernière fois que Kousuke put voir la maison de son enfance.

Les problèmes de son oncle ne s'arrangèrent pas. Il accumula les dettes et les paris perdus. Il accumula les échecs à la bourse et les bouteilles vides. Il ne s'occupait pas vraiment de Kousuke et s'inquiétait seulement pour l'argent. Il disait n'en avoir jamais assez. Il en voulait toujours plus.
Un soir, Kousuke surpris son oncle en train de discuter avec sa tante. Ayant fait un nouveau cauchemar, il souhaitait avoir un peu de compagnie, trop apeuré pour retourner se coucher. Et il entendit Yukihiro. « Le gamin est le dernier obstacle entre moi et l'argent ».
Et il comprit. Il comprit que l'objectif de son oncle était d'avoir la main sur tout l'argent de ses parents. Il comprit qu'il s'agissait là de la seule chose qui l'intéressait. Kousuke ? Il n'en avait rien à faire. Il ne s'occupait pas plus de lui qu'il ne s'occupait du reste. Il était presque invisible à ses yeux. La seule valeur qu'il avait était l'héritage qu'il y avait à son nom.
Ce soir-là, Kousuke décida qu'une fois sa majorité atteinte, il s'en irait. Il partirait. Loin d'ici, loin de son oncle, et qu'il le laisserait dans ses dettes. Il ne lui porterait jamais secours. Il s'en irait. Sans se retourner. Et sans s'arrêter.
Comme sa mère le lui avait demandé.  

Et ce fut là que la crise arriva, emportant l'économie de tout le pays sur son passage. Un climat incertain et sombre planait dans l'air et plus personne n'osait vraiment parler à son voisin. Tout se faisait dans la méfiance et la peur. Les riches étaient partis. Les pauvres ne pouvaient pas. Et la classe moyenne ramait pour essayer de se sortir la tête de l'eau.
Son oncle, lui, pensait passer à côté de tout ça. Hors il tomba en plein dedans. Toutes les actions qu'il avait placé en bourse s'écroulèrent. Et il perdit tout. La tête et son argent. Sa femme le quitta mais ça, il n'en avait rien à faire. Il passait ses journées et ses nuits à boire pour essayer de combler le manque de l'argent qu'il n'avait plus. Il ne sortait presque plus du salon jusqu'au jour où il décida d'en finir avec toute cette misère.
Un matin, Yukihiro se rendit dans la chambre de son neveu.
Un matin, Yukihiro tenta de mettre fin à ses jours. Il pourchassa le jeune garçon dans toute la maison, renversant tout sur son passage. Il n'était plus humain, selon Kousuke. Il était autre chose. Il n'y avait que de la fureur dans son regard. Que de la folie. Il était devenu un monstre, pire qu'il ne l'était déjà.
A l'aide de son couteau, il blessa Kousuke à plusieurs reprises, ce dernier évitant de justesse chaque attaque. Il avait des entailles aux bras, aux mains et aux jambes. Il en avait même une à la nuque.
S'armant à son tour, il commença à se défendre, blessant son oncle afin de l'arrêter ou au moins le ralentir. Il ne pensait pas s'en sortir au début, et était prêt à abandonner jusqu'à ce que son oncle se plie enfin le genou, épuisé. La rage brillait toujours dans ses pupilles et Kousuke savait que s'il ne profitait pas de ce moment, il allait mourir.
Puisant dans les forces qu'il lui restait, il asséna un coup sur la tête de son oncle qui s'écroula. Et il sortit. Il ne vérifia pas si son oncle était encore vivait ou mort. Et en toute honnêteté, sur le moment, il s'en fichait. Il voulait juste sortir de là.

L'air était froid contre sa peau. Le vent était glacial la route lui semblait terriblement longue. Il n'y avait personne aux alentours et Kousuke songeait que c'était peut-être la fin pour lui. Il avait la nausée. Il avait la tête qui tournait. Il ne sentait presque plus ses jambes, ni ses bras. Il avait mal absolument partout.
Un couple l'aperçut alors, et la mine d'horreur qui froissa leur visage voulait tout dire. Il faisait peur à voir, avec ses vêtements déchirés et son corps en sang.
Il n'eut pas le temps de leur demander de l'aide ou quoi que ce soit d'autre. Il s'écroula sombrant dans l'inconscience.

Lorsqu'il se réveilla, il était à l'hôpital. L'officier qu'il l'avait retrouvé ce matin-là était à ses côtés, le visage inquiet. Il lui expliqua que son oncle était introuvable. Kousuke et lui s'étaient vus plusieurs fois. Et à chaque fois, Kousuke lui avait fait part de ses inquiétudes, lui disant qu'il était certain que son oncle chercherait à le tuer un jour ou l'autre. Aujourd'hui, il en était la preuve vivante.
L'officier resta avec lui toute la journée, et se mit à lui parla d'une rumeur, que Kousuke avait aussi entendu quelques fois. Celle de cette île qui n'avait pas été touché par la crise.

Le lendemain, l'agent de police revint, des papiers plein les mains. Il lui expliqua que son oncle chercherait certainement à le retrouver pour terminer ce qu'il avait commencé et qu'il ne pouvait donc pas rester ici. Il lui désigna les papiers, lui indiquant qu'ici, il trouverait sa nouvelle vie. Ainsi que sa nouvelle identité. Un nouveau nom, pour une nouvelle vie, ailleurs, loin de tout ça. Il lui indiqua aussi que l'argent de ses parents était sur son compte, à son nouveau nom. Il répondit directement à la question silencieuse de Kousuke : c'était la crise. Plus personne ne faisait attention. Plus personne ne se souciait de savoir si des papiers étaient en règle, ou non. Plus personne ne cherchait à savoir si Kousuke était majeur ou non. Il a pu faire tout ceci sans que personne ne lui demande quoi que ce soit, et par conséquent, il était certain que personne ne demanderait rien à Kousuke.

Ce jour de mars 2011, Hoshikawa Kousuke décéda suite à ses blessures, et Nishimura Kei vint au monde.


Pseudo : Chonchon
Âge : 24, bientôt 25
Présence : 5/7
Un petit mot ? : j'arrive pas à croire que Teen Wolf soit fini
Sato Tetsuya» Admin Hiboude ♥ Nana's
Sato Tetsuya
That's my job : Serveur au Kaizoku Paradise + Joueur de baseball
That's where I live : Juhei
Juste une photo de toi : Nishimura Kei |  J416wxP

Mar 26 Sep - 1:34
JE L'AI ENFIN LUUUUUUUUUUUUUUUU !!! :emo: :emo:

C'est trop triste le pauvre jpp T-T !! Ichiro sera le fils du flic y a pas moyen ahahah #meurs

Love youuuuu :heart:
Nishimura Kei» Admin Hiboude ♥ Haru's
Nishimura Kei
That's my job : Infirmier
That's where I live : Uetani
Juste une photo de toi : Nishimura Kei |  0Eqrd1n

Mar 26 Sep - 14:13
Love you too :heart: :fufu:
Et ouais je veux pour Ichiro ! Ca peut être sympa **
Nishimura Kei |
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